La vie vient sans mode d’emploi. Pour tenir debout, chacun sa méthode.

(Moi, c’est le cinéma).

Je n’ai jamais rien fait d’aussi libre que tourner des films. Rien ne dépasse l’intensité des tournages et leur drôle d’équilibre, lourd et sensible.

J’ai appris à la Fémis avec Philippe Garrel, Claire Simon, Philippe Grandrieux, Sébastien Lifshitz, Marie Vermillard, Anne Baudry, Hervé Le Roux.

Et avant cela, avec une caméra Mini DV. La vie parmi des personnages aux histoires impossibles. Leurs non-dits, leurs douleurs, leurs mises en scène.

Ma famille se rêvait sans histoire.

J’y ai vite compris la portée du fait de raconter.

Les histoires, c’est devenu un sujet inquiétant, une jungle de questions. Elles m’attirent, m’inquiètent, m’impressionnent.

Tout s’éclaircit comme par magie au tournage. J’ai le goût de l’observation depuis toujours.

Un regard, c’est impossible à décrire.

Mais ça se tient là, avec les histoires, au coeur du cinéma.